Le concept de limite planétaire, théorisé au début des années 2000, définit l’espace dans lequel la vie humaine peut se développer de manière sûre et juste. À l’inverse du concept de jour de dépassement, qui est une comparaison entre le niveau de ressources naturelles produites par la terre en un an et le niveau de ressources consommées par les activités humaines, le concept de limite planétaire illustre l’impact des activités humaines sur 9 composantes essentielles à la vie sur Terre.
Sur les 9 limites planétaires définies, 6 sont déjà franchies…
Ces limites planétaires sont aujourd’hui au nombre de neuf :
Le changement climatique
L’érosion de la biodiversité
La perturbation des cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore
Les changements d’utilisation des sols
L’acidification des océans
L’utilisation mondiale de l’eau
L’appauvrissement de l’ozone stratosphérique
L’augmentation des aérosols dans l’atmosphère
L’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère
Sur ces neuf limites, six sont franchies, dont deux l’ont été sur l’année 2022 – la limite concernant l’acidification des océans en janvier 2022 et celle concernant l’utilisation mondiale de l’eau en avril 2022. Vous trouverez plus d’informations sur le concept de limite planétaire sur le site du ministère de l’Environnement.
Le digital, menace ou atout pour la sauvegarde des limites planétaires ?
Bien que consommateur de ressources, le digital doit être un atout pour favoriser l’évolution de la société vers un modèle plus responsable et respectueux de l’environnement. Tout d’abord en limitant sur son impact en intensifiant les efforts pour que le stockage, le traitement et la circulation de l’information se fasse avec des infrastructures plus efficientes. Mais aussi en développant les technologies qui permettront de lutter concrètement contre les dégradations de l’environnement, illustrées par les limites planétaires :
Limiter le besoin en déplacements de courte, moyenne et longue distance grâce aux outils collaboratifs en ligne ;
Permettre l’étude précise des phénomènes physiques causant la dégradation des écosystèmes naturels grâce au big data ;
Rendre accessibles à chacun et chacune des pistes concrètes de réduction de son impact sur l’environnement, grâce à la valorisation intelligente des données de consommation d’énergie électrique ou fossile ;
Optimiser l’efficience des systèmes de production et de transport des biens de consommation grâce à l’intelligence artificielle.
Ces leviers doivent permettre de mieux caractériser, comprendre et lutter contre les sources de pollution à l’origine des phénomènes mesurés par les limites planétaires et parvenir au “Net Zero 2050”, l’objectif de la neutralité carbone introduit lors des négociations ayant mené à la mise en place de l’Accord de Paris, réaffirmé par les récents rapports du GIEC comme la priorité numéro une.
Vous souhaitez étudier les leviers digitaux que vous pouvez mettre au service de votre ambition en matière de changement climatique ?
Rédigé par Martin Alteirac, Responsable Intelligence artificielle