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Pourquoi et comment bien choisir un graphique ?

Seriez-vous prêts à croire que 98% des graphiques utilisés dans le monde de l’entreprise sont des diagrammes circulaires (camemberts), diagrammes en barres ou courbes d’évolution ?

C’est pourtant ce qu’a révélé un rapport de recherche de l’ICCA sur l’utilisation des graphiques en entreprise [1].

Certes, un graphique aidera toujours à mieux comprendre les données, mais un graphique adapté au besoin est un élément de communication qui se travaille, tel un discours.

Il est donc impératif de ne plus piocher au hasard dans la boîte magique des graphiques par défaut (d’Excel™ ou d’un autre logiciel). Cette boîte à outils ne fournit généralement que ces 3 types de graphiques, ou des dérivés très proches, comme dans l’exemple.

Ndlr: De manière générale, il serait de bon ton d’arrêter d’utiliser les “camemberts”. Ce graphique (effroyable et utilisé à outrance) fera sûrement l’affaire d’une story Medium dédiée car il est très souvent mal exploité.

Beaucoup de chercheurs (J. Bertin, E. Tufte, F. Rimlinger, etc.) estiment que la puissance d’un graphique est liée au temps nécessaire à l’assimilation des informations pour obtenir une réponse correcte et complète.

L’œil humain est très perfectionné ; il est le canal principal de la prise d’information pour notre cerveau. Il est donc possible de manipuler de nombreux paramètres pour faire ressortir simplement des informations (même complexes) et ainsi coller à la définition d’un graphique efficace.

C’est à l’auteur du graphique d’expérimenter et de déterminer la meilleure façon de représenter ses données.

Cela se fait par le choix du graphique, qui est indéniablement l’élément principal, mais également par l’ensemble des paramètres annexes (titres, légendes, couleurs, formes, valeurs, axes, etc.).

L’image ci-dessous représente quelques éléments visuels perceptibles par la rétine humaine qui permettent de mettre en avant des notions de différences, de séquences ou de similarités au sein de graphiques [2].

Plusieurs astuces permettent de s’assurer de la pertinence d’un graphique choisi. En voici deux faciles à appliquer sur n’importe quel graphique.

La première est le test des 3 questions.

Lors de l’élaboration d’un graphique il s’agit de se poser les 3 questions suivantes :

  1. À quelle question le graphique doit-il répondre ?

  2. Que ressort-il des données ?

  3. Quelles conclusions puis-je tirer du graphique ?

Si les réponses entre les deux premières questions et la dernière sont trop éloignées, c’est que le graphique choisi n’est pas adapté ! Il faut ensuite déterminer l’élément trompeur du graphique (une couleur portant à confusion, un axe mal renseigné, un graphique pas adapté, besoin de représenter une information supplémentaire, etc.) et réitérer avec ce test des 3 questions.

La seconde est le test du candide.

Il s’agit de tester le graphique réalisé sur une personne n’ayant aucune connaissance des données représentées. Cela permet de vérifier la bonne transmission du message souhaité.

Cette personne peut avoir des connaissances et compétences dans l’univers de la data. Cela ne pose pas de problèmes du moment qu’il ne connaît pas le message que le graphique doit transmettre. Bien entendu, une personne proche de l’auditoire à qui le graphique s’adresse ferait un meilleur « candide ».

Vous n’avez désormais plus d’excuses pour ne pas réaliser des graphiques pertinents et dans les règles de l’art.

Rédigé par Eliot Moll, Consultant Data Driven Business

Thanks to Max Mauray. Notes [1] Rapport de recherche de l’ICCA, “L’utilisation des graphiques dans le cadre de l’information d’entreprise”, décembre 2008. [2] Cette image est tirée de « Sémiologie Graphique » de Jacques Bertin, l’un des pionniers de l’analyse graphique.

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