Depuis ces dernières années, les solutions low-code se multiplient : accessible à un plus large nombre de personnes appelées “citizen developers”, le low-code atténue la barrière entre IT et métiers.
Qu’est-ce que le low-code ?
Le low-code est un environnement qui permet de développer des applications avec peu de code, contrairement au développement traditionnel. Les solutions low-code mettent ainsi en avant une interface graphique user-friendly souvent accompagnée de modèles prédéfinis pour accélérer et faciliter les développements. On estime que les lignes “low-code” représentent 20% du nombre moyen de celles créées dans les process classiques de développement.
Il est souvent fait mention de “no-code”. Il s’agit ni plus ni moins d’une sous branche du low-code qui pousse le concept jusqu’au point où coder n’est plus nécessaire pour développer.
Le contexte
Ces dernières années ont été marquées par l’accélération de la transformation numérique au sein des entreprises, renforcée et précipitée par la pandémie du Covid-19. Face à cette situation, les Directions des Systèmes d’information (DSI) ont vu une augmentation des demandes et des besoins qu’elle n’arrive souvent pas à prendre en charge face à la multiplication des projets et du fait de ressources financières et humaines limitées. La pénurie de développeurs sur le marché renforce d’autant plus ce constat.
La mise en place de solutions low-code a été l’une des réponses à cette situation.
Parce qu’ils requièrent moins de compétences techniques, ces outils permettent aux utilisateurs métiers de gagner en indépendance en créant rapidement leurs propres applications (interface de saisie, requêtes métiers, rapports de pilotage simple…). Un nouveau profil a alors émergé dans les entreprises, le “citizen developer” : généralement un profil métier avec une forte appétence pour le digital qui devient le pont entre la DSI, les solutions low-code et les équipes métiers.
Le citizen developer facilite ainsi la création d’applications au plus proche des besoins métiers. De ce fait, le time to market se voit réduit. Mendix, un des acteurs clés du marché low-code, considère que le temps de développement est divisé par deux ou plus par rapport à un développement traditionnel. À noter que la mise en place de ces solutions est accompagnée par les DSI dont le rôle évolue, devenant de véritables partenaires des métiers.
Le marché du low-code
D’après une étude réalisée par Forrester, cabinet d’étude et de conseil, le marché des solutions low-code est estimé à 21,2 milliards de dollars en 2022, contre 3,8 milliards de dollars en 2017.
Gartner, société américaine de conseil et recherche, prédit quant à elle que le low-code représentera 65 % des applications développées en 2024. La société a également publié en août 2021 un magic quadrant positionnant les différents acteurs du low-code actuels selon 4 axes : les challengers, les leaders, les solutions de niches et les visionnaires.
Parmi les leaders du low-code, on remarque Mendix, ServiceNow, Salesforce ou encore Microsoft, dont l’offre Power Platform propose 4 solutions low-code complètes :
Power Apps : transformez vos idées en solutions professionnelles, en permettant à chacun de créer des applications personnalisées destinées à relever les défis de l’entreprise ;
Power BI : prenez des décisions professionnelles fiables et avisées en fournissant à chacun des informations exploitables fondées sur des données ;
Power Automate : dopez la productivité et l’efficacité de votre entreprise en donnant à chacun les moyens d’automatiser les processus organisationnels ;
Power Agent : créez facilement des chatbots pour converser avec vos clients et vos employés, sans aucun codage requis.
Le low-code a donc un bel avenir devant lui avec des acteurs et des offres en plein essor !
Plus que de révolutionner le développement, c’est une invitation à réfléchir aux rôles et interactions des différents services dans les organisations et aux avantages concurrentiels qu’ils peuvent procurer.
L’enjeu est de déterminer la bonne solution et les cas d’usages avec une gouvernance associée, permettant ainsi de rassurer aussi bien les métiers que l’IT et offrir ainsi une alternative au shadow IT.
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Rédigé par Claudio Anfuso, Consultant Senior Data