À l’occasion de son événement Microsoft Ignite en 2017, Lori Wright, General Manager pour les produits Teams et Skype, avait annoncé le remplacement de Skype for Business (online) par Teams. Si la nouvelle a été accueillie de manière positive par les experts IT, elle a cependant soulevé des interrogations et des inquiétudes chez les clients. En parallèle, la montée en puissance de nouveaux concurrents tels que Slack a fait prendre conscience à Microsoft qu’il devait frapper fort en proposant un produit capable de les concurrencer. Teams est ainsi né.
Depuis, Teams n’a cessé de faire parler de lui. Les résultats d’une enquête menée en juillet 2018 par Spiceworks, réseau de professionnels du secteur des technologies de l’information, montre que l’adoption de la plateforme collaborative connaît une croissance tellement rapide qu’elle devrait devenir la deuxième plus grande application de chat en milieu professionnel d’ici 2020, dépassant à la fois Slack, Facebook Workplace et Google Hangouts. L’étude met aussi en avant le taux de pénétration de Teams, passé de 3% en 2016 à 21% en 2018. Mieux encore, elle prédit que Teams atteindra 41% de part de marché d’ici 2020, tandis que Slack n’en occupera que 18% et Google Hangouts 12%. Ainsi se pose la question de l’avenir de Skype for Business face à Teams.
Aujourd’hui, la roadmap de Microsoft s’inscrit dans la volonté de rationaliser, de mieux intégrer entre eux les différents services du Digital Workplace. Contrairement à Skype for Business, Teams a été conçu pour être plus qu’un simple outil de communication. Il propose un hub de collaboration complet, favorisant le travail en équipe et la communication. Maintenant, les collaborateurs ont la possibilité de créer des équipes par projet, de centraliser et partager les documents, de fixer des rendez-vous, de participer à des téléconférences audios et vidéos… L’écosystème permet aussi d’ajouter les connecteurs d’Office 365 tels que SharePoint, Power BI, Planner mais aussi des connecteurs externes (Trello, Adobe ou encore open Agora). Microsoft passe ainsi d’un outil dédié aux communications (Skype) à un service qui devient le point central de la collaboration dans l’entreprise. C’est pourquoi l’éditeur a tout intérêt à encourager ses clients à migrer de Skype for Business vers Teams.
Comment migrer de Skype à Teams ? Il est nécessaire de prévoir un projet de transition et son adoption.
La transition consiste à établir le plan permettant de passer d’un environnement “full Skype” à un environnement “full Teams” soit de manière progressive en ajustant les fonctionnalités disponibles dans Skype et Teams pour qu’il n’y ait jamais de doublons (messagerie instantanée, appels, visioconférences), soit de manière plus agressive si le taux d’utilisation de Teams est déjà conséquent. La phase d’adoption consiste à faciliter l‘appropriation des nouveaux services. Compte tenu des changements conséquents entre Skype et Teams, que ce soit au niveau de l’interface que des services proposés, l’accompagnement utilisateur n’est pas à sous-estimer.
Avec les nouveaux usages apportés par Teams, les entreprises ont aujourd’hui l’opportunité d’accélérer leur transformation digitale. Si ces dernières décident de rester sur Skype for Business, elles doivent avoir conscience qu’elles se privent de leviers d’efficacité et de productivité pour leurs collaborateurs, et se ferment également à toutes les futures mises à jour (Microsoft a confirmé que Skype ne proposerait plus d’évolutions fonctionnelles). Ainsi, Microsoft affiche clairement son ambition d’encourager les entreprises à continuer les migrations vers Teams. Le but étant d’en faire LA plate-forme qui réunit les fonctionnalités de communication offertes par Skype for Business et les exigences en matière de collaboration pour les professionnels.
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